Réaliser un rêve
Florence : « Lorsque je lançai Petalon, mon mari venait d’ouvrir un magasin de cycles. J’avais un emploi fixe de bureau mais souhaitais me lancer moi-même, réaliser mon rêve. Un jour, James a fait livrer des fleurs chez ma patronne, pour la remercier d’avoir aidé à préparer ma fête anniversaire surprise. Je vis les fleurs et eus pitié de James car je savais qu’il avait dû payer très cher cette forme de remerciement. Cela devait pouvoir se faire mieux. »
Bicyclette et fleurs
Florence : « La base de Petalon résidait dans la livraison », poursuit James. Il y a tant de bons fleuristes et vous pouvez faire livrer des fleurs presque partout, mais le processus est souvent insatisfaisant et les bouquets ne sont pas toujours de qualité exceptionnelle. Et c'est dommage. Nous étions certains de pouvoir faire quelque chose d’original. »
Florence : « La livraison est onéreuse. Logique, car il faut payer un véhicule, un chauffeur, une place de parking et le carburant. Ce sont donc souvent de gros bouquets qui sont commandés, car les frais de livraison pour de petits bouquets sont disproportionnés. Je me suis donc demandée comment faire livrer de petits bouquets uniques à un prix abordable. Et tandis que j’y réfléchissais, 150 cadres de bicyclettes étaient livrés à notre appartement pour l’entreprise de James. C’est alors que me vint cette idée. »
« C’est en réfléchissant aux façons de livrer des fleurs à moindre coût et en voyant les vélos de James que me vint cette idée. »
Longues journées
« Aux débuts de Petalon, je me levais à 3h30, faisais une heure de vélo pour aller au marché aux fleurs remplir mes sacoches, puis une heure de vélo pour revenir. J’étais de retour dans mon atelier à 7 heures du matin pour commencer la confection des bouquets, que je livrais l’après-midi à bicyclette, avant de consulter les commandes par e-mails le soir, et ainsi de suite. Cela faisait de longues journées. Au bout d’un an et demi, un livreur à vélo est venu m’aider, car les affaires commençaient lentement mais sûrement à se développer. »
La création de bouquet devient une addiction
« Mes goûts et mes aptitudes se développaient aussi. Je n’ai aucune formation de fleuriste mais, créant chaque semaine deux nouveaux bouquets, je cultive mes goûts. En expérimentant avec les combinaisons de couleurs, les formes et les textures en fonction des saisons, des fleurs disponibles et de leur capacité à résister à un trajet à bicyclette. Ma fleur préférée est à cet égard la renoncule. J’aime aussi rassembler de nombreuses variétés différentes de fleurs spéciales dans un même bouquet. L’idée qui se cache derrière Petalon est d’apprendre à connaître les fleurs qu’il est possible de combiner pour créer des bouquets plus attractifs que des bouquets uniquement de roses, par exemple. Je ne peux maintenant plus m’empêcher de créer des bouquets, c’est une véritable addiction. »
« L’idée qui se cache derrière Petalon est d’apprendre avec nos bouquets à connaître les fleurs qu’il est possible de combiner. »
Livreur à bicyclette et flexibilité
« Je confectionne chaque lundi matin deux bouquets que je photographie et poste sur notre site Web et les réseaux sociaux. Les clients choisissent un des bouquets et nous passent leur commande. Je confectionne les bouquets commandés, les livreurs viennent à midi, remplissent leurs sacs à dos et leurs vélos de transport de fleurs et partent livrer les bouquets. Pour chaque bouquet vendu, nous donnons par ailleurs 1 livre Sterling à une bonne cause, qui travaille à la stabilisation des populations d’abeilles. Grâce aux livreurs à bicyclette, un chef de bureau, des fleuristes indépendants et James qui nous aide, je n’ai plus besoin de tout faire moi-même. Cela m’a permis A. de mettre un enfant au monde et B. de travailler à des mariages, ce que j’adore. Je peux aussi emmener notre fille au travail et suis donc très flexible. Je suis extrêmement heureuse de la tournure qu’ont pris les choses. »
James : « La base de Petalon est solide et j’aide aussi maintenant à réaliser les supports des grandes compositions de mariage et d’autres événements. Je les construis et imagine par exemple comment suspendre des compositions au plafond. Les fleuristes viennent ensuite les habiller. »
Un sac à dos plein de dahlias
« Nous sommes toujours littéralement en mouvement », poursuit Florence. Au début, nous transportions les bouquets dans des remorques de vélo, mais elles occupent trop de place sur les pistes cyclables. C’est la raison pour laquelle nous roulons maintenant avec des vélos de transport spéciaux et des sacs à dos créés par Katie, une amie. Tous les bouquets y sont rangés dans des emballages solides avec une réserve d’eau dans un sacs de jute et restent intacts. Je fais par exemple en ce moment usage de Dahlias pompons qui sont très robustes et résistants. Bien emballés, ils arrivent en parfait état chez le client. »
La force d’Instagram
« La croissance spectaculaire de Petalon doit beaucoup aux réseaux sociaux et notamment à Instagram. Les clients utilisent ce média pour poser des questions sur les fleurs utilisées, ce qui renforce le sentiment d’appartenance à une communauté. Et les gens partagent leurs photos de sorte que leurs amis découvrent également Petalon, et nous faisions déjà dans les compositions de mariage avant de la savoir. Nous mélangeons par ailleurs le travail et la vie privée sur notre compte Instagram et vous y trouverez des photos de notre fille et de notre chien. Ainsi vont les choses. »
Flowers Every Day
« C’est aussi grâce à Instagram que nous avons rencontré un éditeur qui m’a demandé si nous voulions faire un livre. J’étais impressionnée et pas certaine d’avoir assez d’expérience pour une telle entreprise, mais tout s'est bien passé et j’ai beaucoup aimé. Flowers Every Day m’a aidé à mettre des mots sur les sentiments que j’éprouve à l’égard des fleurs et d’explorer les raisons qui font que certaines compositions ont plus de succès, comment travailler et ce que j’aime. A lot of fun. »
Le plaisir avant tout
« Nous observons en fait toujours le même principe : Prendre plaisir à faire ce que nous faisons ». Nous n’avons pas de grande résidence secondaire à la campagne mais n’en avons pas besoin. C’est la qualité de la vie qui importe, et le plaisir que nous en tirons. Et nous sommes très satisfaits de ce point de vue. »
James : « Mes liens avez les fleurs se renforcent chaque année. Au départ, c'est grâce à Florence que les fleurs sont entrées dans ma vie, assez discrètement et sans susciter chez moi un intérêt majeur. Mais plus elles font désormais partie de notre vie et de notre environnement, plus elles me deviennent indispensables. Je pense que les fleurs resteront un élément de notre vie de famille et j’en suis très heureux. »
Plus sur Petalon ?
Regardez aussi la vidéo sur Petalon et lisez l’article sur le livre de Florence, Flowers Every Day.